Chaque mois, un partenaire de Super-Liste nous explique comment les supermarchés peuvent nous aider à adopter une consommation alimentaire plus respectueuse du climat et de l’environnement. Cette fois, nous donnons la parole à Gil Op de Beeck de chez FoodWIN, qui nous explique comment les supermarchés peuvent contribuer à réduire le gaspillage alimentaire, avant et après la vente.
Les supermarchés se défendent plutôt bien par rapport aux autres maillons de la chaîne alimentaire. En effet, contrairement aux idées reçues, la part totale des aliments perdus dans les magasins est infime : seulement 2 % (Monitor Voedselverlies, 2015). Pourtant, le supermarché influence considérablement les maillons précédents et suivants de la chaîne.
Prenons par exemple les fournisseurs des supermarchés : les agriculteurs ou les entreprises de transformation. Les aliments qui ne sont pas achetés par le supermarché finissent souvent à la poubelle, par exemple, un chicon plus petit que la norme exigée par le supermarché est inexorablement perdu. Une communication étroite et une grande souplesse avec les producteurs de denrées alimentaires évitent de nombreuses et coûteuses pertes de nourriture.
Les supermarchés sont de véritables experts dans l’optimisation et le suivi de leurs stocks. Une communication transparente sur ces chiffres ouvre de nombreuses portes pour éviter les pertes de nourriture ailleurs dans la chaîne alimentaire. À long terme, il est même possible d’œuvrer à un modèle où les fournisseurs auraient accès aux prévisions du supermarché, afin d’aligner la production sur l’écoulement.
Si le gaspillage est relativement réduit en interne, une partie de ce gaspillage pourrait malgré tout être évitée et générer des marges bénéficiaires. C’est pourquoi il est essentiel d’identifier les postes de perte, et non seulement les aliments qui partent à l’incinération, à la fermentation et au compostage, mais aussi la part destinée à l’alimentation animale et celle qui est renvoyée aux fournisseurs. Un plan d’action ambitieux avec des indicateurs clés de performance clairs et une bonne définition du gaspillage alimentaire sont essentiels.
Enfin, la communication avec le client offre aussi de belles opportunités, notamment en matière de sensibilisation pour le stockage des produits, d’interprétation des dates de péremption et d’acceptation des « drôles de produits », qui s’écartent un peu de la norme. Le client est roi, mais un roi qui apprécie aussi manger ce qu’on lui propose.
L’organisme FoodWIN est persuadé que les six principaux supermarchés belges peuvent changer la donne dans les années à venir. C’est pourquoi, en collaboration avec la Food Waste Alliance, il a établi des critères de référence à l’attention des détaillants, afin d’analyser plus intelligemment leurs pertes alimentaires. Consultez le onepager ici.
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